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lundi 22 août 2011

Gaza: tirs de roquettes qui font douter de la trêve entre le Hamas et Israël


 Trois roquettes ont été tirées lundi soir à partir de la bande de Gaza sur le sud d'Israël sans faire de blessé, faisant douter d'une nouvelle trêve de facto instaurée entre le Hamas et l'Etat hébreu et qui était supposée arrêter l'escalade de la violence de ces derniers jours.
 "Deux roquettes tirées depuis Gaza se sont abattues dans un secteur inhabité du district de la ville de Sdérot, sans faire de blessé", a indiqué à l'AFP une porte-parole de la police, Louba Samri.
 Elle a fait état d'une autre roquette tombée au sud de la ville d'Ashkelon, au sud de Tel-Aviv, qui n'a pas non plus fait de victime.
 Le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza, a auparavant confirmé lundi après-midi qu'un accord de trêve avait été conclu entre les principales factions armées de l'enclave palestinienne pour stopper les tirs contre Israël.
 Suite à cette annonce aucun projectile n'était tombé sur le sol israélien depuis huit heures du matin (05H00 GMT) jusqu'en soirée.
 "Un accord sur une trêve réciproque a été conclu à condition que l'occupation (israélienne) la respecte", a déclaré un porte-parole du Hamas, Taher Al-Nounou, lors d'une conférence de presse à Gaza.
 Le porte-parole a remercié l'Egypte et le coordinateur spécial des Nations unies pour le Proche-Orient, Robert Serry, pour avoir aidé à "stopper l'agression contre Gaza".
 L'annonce de trêve est survenue à la suite de contacts intensifs, conduits par l'intermédiaire de l'Egypte et de l'ONU, en vue de rétablir l'accalmie.
 Le Front populaire de libération de la Palestine (FPLP), organisation d'extrême-gauche, n'est cependant pas partie à cette trêve.
 Les Comités de résistance populaire (CRP), un des groupes les plus radicaux de Gaza, ont annoncé séparément lundi après-midi un "cessez-le feu provisoire".
 Les CRP ont été accusés par Israël d'être responsables des attaques meurtrières qui ont fait huit morts jeudi dans la région d'Eilat (sud), près de la frontière égyptienne, ce qu'ils ont nié.
 Quelques heures après ces attaques soigneusement coordonnées, lancées à partir du territoire égyptien selon Israël, la direction des CRP a été décapitée lors d'une frappe aérienne israélienne à Rafah, au sud de la bande de Gaza, à la frontière avec l'Egypte. Le chef de l'organisation, Kamal al-Nayrab, a été tué.
 Des responsables israéliens, sous couvert de l'anonymat, ont assuré qu'Israël n'avait négocié en aucune façon avec les groupes armés du territoire palestinien.
 Le gouvernement de Benjamin Netanyahu a néanmoins opté pour une désescalade.
 Lors d'une réunion "d'urgence" à trois heures du matin (00H00 GMT) à Jérusalem, le cabinet de sécurité israélien a décidé de ne pas lancer une vaste opération militaire contre la bande de Gaza tout en se réservant le droit d'empêcher par des frappes ponctuelles tout tir de roquette ou de mortier.
 "Le cabinet a pris cette décision pour ne pas déclencher des manifestations de masse en Egypte susceptibles de déstabiliser le régime en place au Caire et de porter atteinte aux intérêts d'Israël à l'étranger à l'approche de la demande palestinienne d'adhésion d'un Etat palestinien à l'ONU en septembre", a souligné la radio militaire.
 Une centaine d'engins avait auparavant été lancés depuis jeudi soir.
 De son côté, l'aviation israélienne a procédé en fin d'après-midi à une frappe dans le nord du territoire sur des Palestiniens qui s'apprêtaient à tirer au mortier, sans faire de blessé, selon des témoins.
 La flambée de violences --déclenchée par les attaques anti-israéliennes de jeudi dans la région d'Eilat-- a fait 15 morts et plus de 50 blessés côté palestinien et un mort et plus de 20 blessés en Israël.
 Le président israélien Shimon Pérès s'est félicité du retour au calme, expliquant à la radio publique qu'Israël devait "riposter de façon raisonnable et proportionnée aux tirs, en frappant assez fort pour les stopper mais pas trop fort pour éviter une embrasement".
 La dernière trêve remontait au 10 avril à l'issue d'un autre cycle de violences entre Israël et les organisations paramilitaires de Gaza qui s'était soldée par les tirs de 140 roquettes et la mort de 18 Palestiniens à la suite d'un attentat contre un autobus scolaire (1 tué israélien).
 Pendant l'hiver 2008/2009, Israël avait lancé une offensive dévastatrice contre la bande de Gaza, à la suite de tirs de roquettes, faisant 1.400 morts selon un bilan palestinien, s'attirant de vives condamnations internationales.

AFP

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