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mercredi 24 août 2011

Trêve menacée à Gaza: un activiste palestinien tué, tirs de mortiers et raids


 La trêve tacite instaurée entre Israël et les groupes armés palestiniens de Gaza était menacée mercredi après la mort d'un activiste du Jihad islamique, tué dans une frappe israélienne, suivie de tirs de mortier et d'un raid aérien israélien.
 "Nous avons tiré ce matin six obus de mortier contre le terminal routier (israélien) de Kissoufim" à la frontière entre la bande de Gaza et Israël, ont revendiqué dans un communiqué mercredi les Brigades Al-Qods, la branche armée du Jihad islamique.
 Au moins deux obus sont tombés dans le district d'Eshkol, dans le sud d'Israël, ont indiqué de leur côté la police et l'armée israéliennes.
 Les Brigades Al-Qods ont dit avoir ainsi voulu venger Ismaïl al-Asmar, 37 ans, un de leurs combattants tué dans la nuit de mardi à mercredi lors d'une frappe aérienne israélienne alors qu'il circulait près de Rafah, à la frontière avec l'Egypte. Un autre Palestinien a été blessé.
 L'armée israélienne a confirmé cette frappe en précisant qu'elle avait visé "un militant affilié au Jihad islamique, impliqué dans la contrebande d'armes et des activités terroristes dans le Sinaï" égyptien.
 A la suite des tirs d'obus, l'aviation israélienne a répliqué "en visant deux terroristes responsables des tirs à deux endroits dans le nord de la bande de Gaza", selon un porte-parole militaire.
 A Gaza, une source médicale a fait état de deux Palestiniens blessés mercredi matin à Deir Al-Balah, dans le secteur central de la bande de Gaza, lors de raids aériens israéliens.
 Une trêve fragile --à laquelle s'était joint le Jihad islamique-- est en place entre le mouvement islamiste Hamas, au pouvoir à Gaza, et Israël, depuis lundi après plusieurs jours de tirs d'engins et de frappes israéliennes.
 Aucun projectile n'avait été tiré de Gaza mardi, l'aviation israélienne s'abstenant de son côté de cibler l'enclave palestinienne.
 Le cycle de violence avait éclaté à la suite d'attaques menées jeudi à partir du Sinaï égyptien au nord du port israélien d'Eilat (mer Rouge), qui avait fait huit tués israéliens.
 Les forces israéliennes ont abattu au moins sept des assaillants, mais cinq policiers égyptiens ont aussi été tués, ce qui a déclenché une crise diplomatique entre Israël et l'Egypte.
 "La situation est délicate et il y a un risque véritable de mettre en péril le traité de paix avec l'Egypte (1979) qui constitue un précieux atout stratégique pour Israël", a averti le ministre israélien de la Défense Ehud Barak.
 Interrogé mercredi à la radio militaire, un haut gradé israélien a estimé qu'une "riposte trop forte d'Israël à Gaza pouvait avoir des implications sur l'ensemble de la région".
 Depuis les attaques d'Eilat, les Palestiniens ont tiré quelque 150 roquettes et mortiers, tuant un Israélien et en blessant une vingtaine.
 Israël a de son côté multiplié les raids aériens sur Gaza, faisant 15 tués palestiniens --dont 12 membres d'organisations armées, selon une source militaire israélienne. Une cinquantaine de Palestiniens ont été blessés.
 Le cabinet israélien de sécurité devait se réunir mercred
i, a indiqué à l'AFP un haut responsable israélien.
 Selon la radio publique israélienne, la population des agglomérations israéliennes limitrophes de la bande de Gaza devait se tenir à proximité des abris, de crainte d'une reprise des tirs de roquettes palestiniennes.

AFP

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